Oui c'est une jolie fête pour nos enfants.
J'ai vu ça sur un site spécialisé dunkerquois c'est l'historique de la fête :
Saint-Martin était à l'origine un soldat romain. Un jour, celui-ci donna à Amiens, la moitié de son manteau à un mendiant. Ce fut dès lors, le commencement d'une grande carrière ecclésiastique. Saint-Martin devint évêque de Tours et joua un rôle important dans l'évangélisation de la Gaule. Il allait de chaumière en chaumière, prêchait les évangiles et soulageait la misère. Plusieurs milliers d'églises portent aujourd'hui son nom en France.
Au cours de ses campagnes d'évangélisation, Saint-Martin fut amené à traverser les dunes de Flandre. Un soir de novembre, alors qu'il était occupé à convertir les pêcheurs d'un village du Nord, qu’il nomma plus tard le village dans les dunes et l’on sait que Dunkerque, d’origine flamande, est la traduction de l’église dans les dunes, Saint-Martin ne vit pas le temps passer et lorsqu'il voulut reprendre sa route accompagné de son âne, il faisait noir et l'âne avait disparu ! La légende dit qu’il s’était enfui dans les dunes pour aller chercher « fortune », orties, chardons, enfin de quoi faire un festin car il avait grande faim en cette fin d’automne.
Immédiatement les pêcheurs proposèrent leur aide à Saint-Martin et lui offrirent l'hospitalité. Les enfants du village partirent dans le noir à la recherche de l'âne, munis de lanternes. Ils retrouvèrent rapidement le petit âne, qui broutait paisiblement au milieu des dunes. La joyeuse troupe entama alors le retour triomphal, accompagné de l'âne et lanternes à la main en chantant à tue-tête pour rejoindre Saint-Martin.
Lui si bon, ayant renoncé aux biens matériels et n'ayant donc pas grand chose à proposer en remerciement aux enfants, rassembla les crottes, en Flamand " volaeren ", laissées par son âne et les transforma en petits pains, pour le plus grand plaisir des petits et des grands. Les volaeren, devenus plus tard folards, et croquendoules, spécialités boulangères de la fête de la Saint-Martin, étaient nés. Depuis chaque année le 10 novembre, on fête ce miracle. Les enfants des villes du Dunkerquois, partent à la recherche de l'âne de Saint-Martin, armés de lanternes fabriquées dans une betterave ou en papier.
L'âne retrouvé et rejoint par Saint-Martin, ils entreprennent dans les rues, un cortège en entonnant la chanson de Saint-Martin.
Une distribution de folards, les récompensent de leur action et perpétue la mémoire des 1er enfants à avoir retrouvé l'âne.
Un concours de betteraves sculptées vient très souvent clore la cérémonie, en définissant la plus belle betterave-lanterne.
La célébration de la Saint-Martin, si elle est liée à un personnage clef de l'histoire de la chrétienté, n'a aucun lien avec une quelconque cérémonie liturgique. Comme beaucoup de fêtes, elle puise ses origines dans la culture judéo-chrétienne de notre territoire mais est devenue un rite athée. Avec le temps, les croquendoules ont disparu et les volaeren sont devenus les folards. Quant aux chants traditionnels de Saint-Martin, le répertoire se limite très souvent à la chanson :
Saint-Martin boit du vin , Dans la rue des Capucins
Il a bu la goutte, il l'a pas payée, On l'a mis à la porte avec un coup de balai
Et là aussi, vous est contée une aventure survenue à notre brave Saint-Martin, écoutez plutôt.
Et bien, un jour que son âne l’avait conduit dans la rue des Capucins (que tous les Dunkerquois connaissent bien). Il a bu du vin dans un estaminet et comme pour lui tout se donne, rien ne se paie, il est vrai que le bon Saint-Martin ne possède rien à lui mais distribue à ceux qui sont dans le besoin, on l’a mis dehors avec un coup de balai.
Depuis, les enfants connaissent la chanson et tous les ans l’entonnent dans les rues des villes de Flandre afin de saluer et de perpétuer le souvenir de Saint-Martin et de certainement, l’encourager à effectuer la distribution de folards et de friandises.